Bonjour à vous deux, vous vous présentez ?
Morgan : Bonjour, je suis Morgan Marietti, entrepreneur et co-fondateur de Proactive Academy
Olivia : Bonjour, je suis Olivia chevalier, directrice des opérations, je suis responsable du recrutement des formateurs et des salarié.es.
Est-ce que vous vous souvenez de vos premières lettres de motivation et des erreurs que vous faisiez ?
Morgan : Moi, les seules lettres de motivation que j’ai écrites, c’est quand je cherchais des alternances de 2006 à 2008. Je crois que la première erreur que j’ai faite, c’est les fautes d’orthographe et le fait de ne pas faire relire. Je me rappelle notamment d’une faute d’orthographe qu’une DRH m’avait fait remarqué au téléphone. Elle m’avait expliqué que “permis” prenait un « s » et pas un « t » *rire*… Ça m’a marqué, je sais exactement où j’étais et ce que je faisais à ce moment-là… Mais en fait, je crois qu’on ne sait pas comment faire des lettres de motivation, on va sur internet, on cherche des modèles.
Je me souviens aussi que je faisais des lettres de motivation extrêmement longues dans lesquelles j’expliquais plein plein de choses, je pense que c’était imbuvable. *rire*
Alors qu’en principe la lettre de motivation doit compléter la lettre de motivation, expliquer. Moi je reprenais tout.
Olivia : Moi, c’est un peu comme Morgan. Les seules lettres de motivation que j’ai faites dans ma vie c’était pour mon apprentissage. L’erreur principale que je faisais, c’était de faire des copiés collés de contenu que je trouvais sur internet. Mais en même temps, à mon époque, on ne nous expliquait rien sur la façon de faire. Aujourd’hui il existe les TRE, etc… A l’époque on n’avait pas tout ça, donc on ne savait pas ce qu’on devait écrire dedans.
Quelle est la lettre de motivation qui vous a le plus marqué positivement et surtout, pourquoi ?
Olivia : J’en ai eu récemment dans les apprenti.es qu’on a recruté chez nous ! Je me souviens particulièrement de l’une d’entre elles. Dans sa lettre de motivation c’était vraiment très personnalisé, à la lecture de la lettre, dès la première accroche je savais qu’elle avait regardé notre site internet et qu’elle n’était pas en mode « j’ai vu de la lumière et je suis rentrée ». C’était très ciblé sur l’activité de l’entreprise et sur les missions qui étaient proposées dans l’annonce et surtout elle avait placé des mots clefs qui nous sont propres, ce qui montrait bien qu’elle avait épluché notre site internet.
Est-ce que vous avez le souvenir d’une lettre de motivation complètement à refaire et pourquoi ?
Morgan :Je me rappelle avoir reçu régulièrement des lettres disant « j’aimerais travailler dans votre entreprise d’envergure internationale »… A l’époque, je recrutais dans le cadre de l’ANAF, on était une association et ils nous parlaient « d’entreprise d’envergure internationale »… Ce sont des copiés collés qui ne fonctionnent pas.
Olivia : Récemment, une personne s’est tiré une balle dans le pied elle-même en se dénigrant. Elle disait plus ou moins que c’était sa dernière chance et que c’était pas possible d’avoir de première expérience si personne ne donnait sa chance. Je lui ai expliqué qu’il fallait qu’elle essaye de se valoriser plutôt, qu’elle valorise ses expériences.
Est-ce que vous pourriez nous donner les conseils que vous auriez aimé recevoir plus jeune pour réussir vos lettres de motivation ?
Morgan : J’aurais aimé qu’on me dise de faire une lettre de motivation beaucoup plus courte, de ne jamais reprendre ce qui est dans le CV, le compléter plutôt, faire le lien avec ce qu’on a compris de la problématique de la boîte et ses besoins. J’aurais aimé aussi qu’on me conseille de montrer que je m’étais renseigné sur la boîte, montrer aussi que j’avais anticipé les besoins et que j’essayais d’y répondre. Je sais que quand on recherche un emploi, parfois on envoie des CV de façon presque « industrielle », mais je pense que le mieux c’est quand même d’en envoyer moins mais de meilleure qualité.
Olivia : Moi, j’aurais aimé qu’on me conseille d’être sincère dans ma lettre. C’est-à-dire qu’on me dise que ça ne sert à rien de reprendre des choses toutes faites qui ne nous correspondent en fait pas. C’est un peu comme aller à un entretien déguisé, aller à un entretien dans des fringues qui ne te ressemble pas, dans lesquels t’es mal à l’aise etc.. La lettre de motivation c’est pareil, on peut s’inspirer d’accroches etc, mais je pense qu’il faut vraiment au final coller à sa personnalité. J’aurais aimé aussi qu’on me dise de bien faire écho à la fiche de poste quand il y en a une en détectant les mots clefs de l’annonce.
Si vous ne deviez avoir qu'un conseil, lequel ce serait ?
Olivia : La personnalisation de la lettre de motivation et sincérité.
Morgan : Faire court avec une bonne syntaxe.
Un mot de la fin ?
Olivia : Ne vous découragez pas ! Tout le monde a tendance à penser qu’on n’envoie que 10 lettres pour trouver un emploi, un stage, etc, sauf que dans la réalité c’est pas comme ça. Même un bon commercial, ça se saurait si à chaque fois qu’il avait un rendez-vous client il signait un devis. Même quand on a de l’expérience, c’est long. Il faut en envoyer beaucoup, mais toujours bien personnalisées. Si au bout de 50 candidatures envoyées, il y a zéro réponse, il faut peut-être se remettre en question et demander à faire relire à quelqu’un.
Morgan : Montrez-nous dans votre lettre de motivation que vous avez compris notre histoire, et que vous avez envie d’y participer.